transat romain 2009


L’idée au départ, c’était de partir pendant un an avec Catherine et les filles, en partant de métropole, pour aller aux Antilles, et revenir. Le programme a changé : j’ai ramené notre ketch de 39 pieds, « Xirky », qui était à Istres, avec des équipiers, jusqu’à la Guadeloupe.La traversée à partir des Canaries représente à vol d’oiseau environ 2900 milles, soit environ 5400 kilomètres. Pourtant c’est entre Marseille et Les Canaries que j’ai mis le plus de temps, et même s’il n’y a « que » 1400 milles environs à parcourir. En effet, j’ai dû rappeler fréquemment de nouveaux équipiers suite à des désistements. Et puis, on découvre toujours un nouveau truc à réparer ; enfin, lorsque les conditions météo ne sont pas bonnes, on préfère là encore attendre pour repartir.





Janvier.

Préparation de Xirky. Avec la "logistique" de Christophe et de Papa.
(Achats : panneaux solaires, radeau de survie, bidon de s
urvie, cartes marines, marches de mat, ligne de vie, gilets gonflables, feu à retournement, groupe électrogène pour les batteries au cas où, lentilles sans produit d’entretien, adaptateur pour alimenter le PC en courant continu 12V. Connexion du téléphone par satellite au pc pour prise de météo, passage du Certificat Restreint de Radiotéléphoniste pour pouvoir utiliser la radio VHF, constitution de la pharmacie, récupération de la lettre de pavillon belge, assurance du voilier, enregistrement de la balise de détresse au CNES, réparation de la VHF, préparation du moteur diesel, changement de la pompe de cale, bricolage d’une toile anti-roulis pour la cabine arrière, fabrication d’une estrope pour l’étai largable, fabrication d’un lazy-jack…)

28 janvier : « faux départ » de Marseille : après trois heures de navigation, du diesel a rempli une partie des fonds de Xirky, car j’ai oublié de fermer une vanne dans le circuit. On revient nettoyer tout ça calmement. Equipiers : Fred, qui vient de Bretagne, et Jean-Bernard, de Touraine.

30 janvier – 1er février (deux jours et demi) : Marseille-Majorque. On s’arrête à Majorque pour réparer tranquillement la porte des WC qui m’est restée entre les mains (gonds cassés).
Le petit port où nous sommes, nommé Soller, est une baie presque fermée encastrée dans de hautes falaises.
Pour repartir, il faut attendre une météo favorable, car le vent est assez fort et nous vient de face, ce qui rallonge nettement la route, et est fatigant. Autant partir dans de bonnes conditions.

4 février : « faux départ » de Majorque. Au bout de cinq heures de navigation, Fred reçoit une mauvaise nouvelle par téléphone et doit rentrer d’urgence en France.

Entretemps, Jean-Bernard s’en va. Je reprends ma liste d’équipiers potentiels, je passe un certain nombre d’emails et de coups de fils, j’écume les pontons _très fermés_ des marinas de Palma. Les nouveaux équipiers seront Mathieu de Belgique, et Alexandre de Normandie.

13 février – 16 février (3 jours) : Majorque – Carthagène. Le vent a bien soufflé, la grand voile s’est déchirée, il est plus prudent de s’arrêter à Carthagène pour la faire recoudre, au risque d’attendre pendant quelques jours supplémentaires un vent d’est pour passer Gibraltar. A l’arrivée à Carthagène, Mathieu ne se sent pas de continuer, et Alexandre doit partir pour un entretien d’embauche imprévu.
Je re-reprends ma liste d’équipiers potentiels…
Carthagène est une ville avec une grande rue dont les immeub
les, les trottoirs, sont en marbre. Joli.
Franck arrive en train du Languedoc.

23 février – 25 février (1 jour et demi) : Carthagène – Almérimar. On profite d’une fenêtre météo favorable pour passer le cap de Gata. Mais il faut s’arrêter à Almérimar car un vent très fort est prévu dans quelques heures. On entend la météo algérienne sur la VHF, c’est signe qu’on va bien vers le sud et ça fait plaisir.

26 février – 28 février (2 jours) : Almérimar – Tanger. En quittant Almérimar, nous pouvons admirer la neige sur les montagnes qui se trouvent derrière. La nuit, je découvre la silhouette du rocher de Gibraltar, et je vois une file de sept ou huit cargos qui se suivent dans le rail.
Nous attendons à Tanger la réponse de deux équipiers potentiels, mais c’est sans suite.
(Photos : Tanger)
Nous prenons une journée pour aller visiter Chefchaouen, une ville qui se trouve à une centaine de kilomètres dans les montagnes du Rif, et dont les maisons de la vieille ville sont peintes en blanc et en bleu, un peu comme en Grèce.


Franck veut bien continuer seul avec moi : ça ne sera pas facile, car la courroie du pilote automatique est cassée, il faudra barrer sans interruption en vent arrière. On attend quelques jours une météo favorable.

6 mars – 15 mars (9 jours) : Tanger – Las Palmas de Gran Canaria.
Assez sportif, comme on pouvait s'y attendre.


(Port de Las Palmas).
Arrivé à Las Palmas, Franck m’indique qu’il souhaite s’arrêter là. Je re-re-reprends ma liste d’équipiers, qui commence à dater ; de plus la pleine saison pour les équipiers vient de se finir ici, il n’y a plus grand monde sur les pontons. Cependant, la vie sur les pontons est plus vivante : plein de voyageurs sympathiques. Location d’une voiture pendant une journée pour visiter l’île avec Ben, (lui cherche quelqu’un pour aller au Sénégal).
Je trouve une nouvelle courroie pour le pilote automatique.
Benjamin et Michel arrivent de Normandie et de Suisse.

29 mars – 25 avril (27 jours) : Las Palmas de Gran Canaria – Marina de Gourbeyre.
Finalement assez court et reposant pour moi, par rapport aux
temps qui s’est écoulé depuis le départ, et parce qu’un pilote automatique et un équipier en plus, ça améliore nettement le confort.

En conclusion : j'en avais rêvé, j'ai pu le faire ; merci à Catherine de m'avoir donné cette occasion. Et je le referai bien volontiers. Avec un voilier comme Xirky j'espère, solide, confortable, bien pensé pour la vie à bord, et qui n'a rien à envier côté vitesse et tenue au près.








Intérieur de Xirky

Le carré et les filets remplis de légumes avant la traversée.




Les instruments électroniques.


La cabine arrière, avec le radeau de survie (blanc) derrière la machine à laver.

Voile

Grasinstallation du spi





La nuit.





(le jour)



On installe le deuxième génois sur l'étai largable, pour faire un "papillon"





ça fait de jolies photos, mais on n'avance pas vraiment plus vite...


Ciels et mers

Gran Canaria.










Vie à bord

Apéritif.

Maintenant que l'eau est chaude, je peux me laver.

Je dors, aussi.

Benjamin en père noël.
Poissons volants.

Dauphins qui nous accueillent devant Marie Galante.


Cuisine

Le pain.
Pain + nutella.
Pâte à pain + sauce tomate + ... = pizza.


Pâte à pain + oeufs - levure = pâtes (raviolis)

Jambon espagnol.

Fromage espagnol.

Préparation de beignets de pomme.


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